La Française des jeux ou FDJ est la vice-championne des loteries en Europe et quatrième dans le monde. Une place qui prouve l’intérêt des Français dans les paris. La FDJ a engrangé 15,8 milliards d’euros de mises en 2018, soit plus de 4,4 % sur un an. La privatisation est officiellement votée par les élus dans le projet de loi Pacte. La question est de savoir pourquoi l’État français veut-il privatiser la FDJ ?
Que signifie exactement la privatisation de la FDJ ?
L’État détient la majorité des capitaux de la FDJ, soit 72 %. Il en a décidé de vendre une grande partie, théoriquement, après la privatisation, il ne devrait détenir que dans les 20 % du capital. La vente des parts de la FDJ reste cependant sous contrôle pour protéger les personnes vulnérables comme les dépendants et les enfants, contrôler le jeu excessif et combattre le blanchiment d’argent et la fraude. D’ailleurs, l’État envisage la mise en place d’un bureau de régulation des jeux pour mieux contrôler la FDJ après la cession de ses parts.
Une privatisation qui ne fait pas l’unanimité
Dès l’annonce de la privatisation au sein de l’assemblée nationale, beaucoup de voix se sont regroupées pour s’y opposer dont des partisans LR, PS et PCF. Leurs arguments étant les dangers causés par le jeu excessif et la perte conséquente d’un gain de financement pour l’Etat, soit 1 % du PIB. Ces opposants ne comprennent pas l’intérêt de se priver du confortable dividende versé par la FDJ, qui n’a cessé de se multiplier constamment depuis ces dernières années.
Quelles sont alors les raisons de l’État ?
Selon les calculs de l’Etat, les sommes perçues lors de la privatisation qui avoisineraient dans les 1 milliard d’euros seront versées dans le Fonds pour l’innovation et l’industrie. L’Etat veut ainsi aider les entreprises innovantes qui ont besoin de financement. Il a bien noté que cette privatisation concerne tout le monde, même les investisseurs particuliers qui seront intéressés. Il pense même à introduire en bourse la FDJ pour sa privatisation. Certains économistes pensent que l’objectif réel de l’État est de réduire ses dettes en vendant tout simplement la FDJ à un prix plus cher. En effet, l’État en espère récupérer 1 milliard d’euros selon Stéphane Pallez, le PDG de la FDJ. Certains analystes estiment un chiffre de l’ordre de 3 milliards d’euros.