Je sais, vous vous êtes procuré une plante d’intérieur et maintenant ses feuilles jaunissent, se languissent et tombent. On dirait qu’il n’est pas à l’aise avec toutes vos attentions, vous qui le dorlotez tant. Ne lui en voulez pas, la vie d’une plante à l’intérieur n’est presque jamais facile. Les conditions dans votre maison seront toujours les plus confortables pour vous, mais elles ne doivent pas obéir aux besoins de vos plantes.
Pour répondre définitivement à bon nombre des préoccupations soulevées dans les commentaires, je vais énumérer les causes les plus courantes des plaintes amères des plantes d’intérieur.
Arrosage excessif
À quelle fréquence faut-il arroser les pots ? Les plantes d’intérieur, lorsqu’elles sont conservées à l’intérieur, ont besoin d’un arrosage moins fréquent.
Nous avons l’habitude d’arroser abondamment les plantes du jardin ou de la terrasse lorsque l’été arrive, pour ensuite réduire considérablement la fréquence à l’approche de l’hiver. C’est la bonne chose à faire, en raison des effets de la météo. Mais les plantes d’intérieur sont plus protégées et ne souffrent pas autant des saisons.
Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas augmenter le dosage de l’eau pendant la saison chaude. Vous devrez évidemment le faire, mais dans une moindre mesure que pour une plante d’extérieur.
Si vous n’êtes pas convaincu du moment où il faut le faire, la vérification de l’humidité du sol dissipera toujours vos doutes. N’arrosez pas si ce n’est pas encore nécessaire.
Assurer un arrosage adéquat devient impératif avec certaines espèces qui ne tolèrent pas la pourriture (cheflera, philodendron, orchidée et autres).
Pour vous aider dans ces cas-là, choisissez des pots en céramique ou dans un autre matériau respirant, ainsi qu’un substrat léger et bien aéré.
L’arrosage excessif est une cause majeure de mortalité des plantes.
Vous pouvez arroser par le haut, de manière traditionnelle, en veillant toujours à ne pas mouiller plus que le sol. Certaines plantes sont très sensibles aux champignons et à la pourriture du collet.
Les orchidées en sont un exemple clair, tout comme la cretonne. Pour ces derniers, vous pouvez choisir de les hydrater par le bas, en immergeant partiellement les pots, afin qu’ils absorbent l’eau sans risque.
Veillez toujours à vérifier le drainage des conteneurs. Les trous bouchés peuvent constituer un « homicide involontaire », mais ils ne vous exonéreront pas de la triste issue.
Les petites soucoupes typiques sous les pots, remplies d’un excès d’eau, sont un autre tueur classique. Videz-les après qu’elles aient fait leur travail.
Vous pouvez également les remplir de gravier ou de cailloux, afin que l’eau ne soit pas en contact direct avec le pot. Cela est même conseillé dans certaines circonstances : dans des environnements très secs (à cause du chauffage) ou avec les plantes les plus sensibles. Il peut également être un atout de les installer sur des supports pour plantes vertes adaptés comme ceux sur ce site professionnel.
Manque de lumière
Le manque de lumière est l’une des raisons les plus courantes pour lesquelles une plante d’intérieur montre son « mauvais côté ».
Toutes n’acceptent pas cette situation de la même manière. Il est juste de dire que certaines ont des exigences moindres (aspidistra, philodendron, bambou, broméliacées, fougères…). Mais en règle générale, les plantes d’intérieur doivent être placées près d’une fenêtre, d’un balcon, d’une baie vitrée ou d’une véranda avec suffisamment de lumière pour pouvoir réaliser leur fonction la plus vitale : la photosynthèse.
Si ce n’est pas le cas, et tant qu’il leur reste de l’énergie, les plantes recherchent désespérément la lumière, en allongeant anormalement leurs tiges et en produisant des feuilles plus grandes. Mais ce mécanisme ne les débarrasse pas toujours de leur revers, et vous risquez de voir apparaître immédiatement des symptômes plus graves.
Vous pouvez corriger leur emplacement avant que les feuilles ne jaunissent ou ne commencent à tomber. Comme je l’ai déjà dit, placez-les dans un endroit bien éclairé : près d’une fenêtre ou là où il y a le plus de lumière. Il suffit de ne pas laisser la lumière tomber directement sur les plantes, c’est essentiel.
Les rayons du soleil ne doivent jamais toucher les feuilles, sinon elles brûlent. Il s’agit d’une autre erreur courante dont il faut être conscient.
Manque d’humidité ambiante
Les conseils ci-dessus sont très appropriés pour certaines plantes d’intérieur (croton, spathiphyllum,…). Les plantes adoptées dans nos maisons sont pour la plupart des espèces tropicales, qui aiment un taux d’humidité élevé.
Il est évident que les conditions dans une maison sont loin de simuler les tropiques, et les plantes peuvent souffrir de certains inconvénients. Les feuilles sèches sont le symptôme le plus courant. Mais vous pouvez éviter cela avec un peu d’attention. Des pulvérisations fréquentes sont généralement efficaces : essayez de ne mouiller que les feuilles (évitez de toucher les fleurs).
Et si vous n’avez pas beaucoup de temps, rappelez-vous que vous avez toujours la possibilité d’opter pour une plaque avec du gravier, de l’argile expansée ou un autre élément qui isole la base du pot de l’eau qu’il contiendra. Le liquide s’évaporera lentement, apportant à votre plante une humidité bénéfique.
Dans cet article, je n’ai pas voulu entrer dans les détails, c’est à cela que servent les fiches de plantes. Lorsqu’on s’occupe d’une espèce, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, je pense qu’il est essentiel de connaître le plus d’informations possible. De cette façon, il sera, à coup sûr, plus difficile de faire une erreur dans son entretien.
Et en parlant de commencer, si vous ne voulez pas vous compliquer la vie, commencez par adopter des plantes rustiques et faciles à entretenir.